Etsie vit avec sa mère et son frère au rez-de-chaussée d’une tour de la banlieue rouennaise. Un quotidien précaire où règne une atmosphère à la fois tendre et borderline...
Un roman d'apprentissage au tournant du siècle où, tout au long des pages, flamboient les sentiments d'espoir et de détresse mêlés de la jeunesse.
Une poésie crue et extravagante entre Raymond Queneau, Claude Ponti et Luc Dietrich.
Je cache mes mains sous la table, j’hésite à me planter la fourchette dans la cuisse pour faire diversion. Montre tes mains t’es pas manchote. Mon regard erre à la surface du grand coucher de soleil dessiné sur le mur, puis je montre mes mains. Petite putain va. (...)
Dans ce roman de l’enfance au tournant du siècle, nous suivons Etsie, depuis la fillette jusqu’à l’adolescente, qui se nourrit de mots pour tenir la réalité à distance, la sublimant en une poésie féerique et extravagante. Parce que la réalité d’Etsie est celle d’un monde fracassé par la folie excentrique des adultes.
Julie Mouchel renforce page après page notre affection de lecteur pour Etsie, cette petite fille qui grandit sous nos yeux. Elle réussit par son talent à rendre l’ardeur et l’ambition rebelle de son héroïne et, au-delà, à décrire les sentiments d’espoir et de détresse mêlés de la jeunesse.